Les Marches !
Inspired by an abstract picture about stairways, stairs, steps, highs, lows… Time to un-climb the destructive scale of the power, to simply be ourselves, without fantasmatic ennemies, no one have nothing to prove, no need to dominate, to manipulate, to crush no one to exist, all our existences are already so precious, so important… Don’t you see? All living beings compose a Symphony, where each single note counts! Please, please, don’t give up!
…Tout d’abord, tu ne sais rien.
Tu ne penses qu’à jouer, jouer, et encore jouer
Tu veux tout goûter, manger, toucher,
Tu testes la gravité
Tu ne sais aucune limite
Juste les bras qui te portent,
La main qui te nourrit,
Et les histoires que déjà, ils te racontent…
…Mais vient un jour l’école, et la compétition,
On te mets au défi, et alors, à ta grande surprise,
Tu les vois… Les marches !
Tu vois qu’il y a des gens en haut, et d’autres tout en bas,
Tu vois qu’il y a des côtés, des camps, des étiquettes,
Des tribus, des sectes, des meutes, des partis,
Des couleurs, des sexes, des origines, des religions, des cultures,
Des dominations, des soumissions, des lâchetés, des compromissions,
Des prisons, des folies, des violences, des manipulations…
Oh oui, tu les vois bien maintenant, ils te crèvent les yeux…
Les marches !
Des serpents de mensonges déversent leur venin,
Des dragons affamés tentent de t’avaler,
Des marionnettistes tendent leur fils vers toi,
Tentent de t’attacher, te contrôler, te modeler, te falsifier,
Car rien n’est plus tentant, plus enivrant, plus décadent, plus addictif, plus délicieux, plus pétillant que…
Le pouvoir !
Et tu vois le pouvoir dégouliner des marches,
Et le monde entier s’accroupir pour le boire,
C’est si bon ! On en veux toujours plus, toujours plus, toujours plus,
Et plus, et plus, et plus encore…
Pouvoir nourri d’argent, pouvoir nourri de sang,
Rivières de diamants, montagnes d’or et de pétrole,
Fleuves d’informations, d’images, de médias, de réseaux,
Sans fin, sans fin, sans fin, sans fin…!!!
Mais… ce n’est pas ce que tu voulais,
Au départ, au début, à l’origine,
Lorsque tes yeux se sont ouverts sur ce monde en péril,
Lorsque ton cœur à vibré de sentiments inconnus,
Lorsque ton esprit s’est agité d’un vent de création,
Lorsque tes doigts ont touché les cordes d’une lyre,
Lorsqu’une pluie d’idées, virevoltantes, absurdes,
Ont poussé tes doigts, armés, vers le papier…
Des mots, tels des cafards, ont envahi ta vie,
Et tu sais que tu n’auras jamais fini de les assembler,
De les vibrer, de jouer leur paradoxes,
De peindre leurs couleurs innombrables,
De voler sur leurs ailes…
…Alors tu redescends
Les marches,
Et ta Vie s’accomplit.
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